Mathilde Fontez est la rédactrice en chef de Epsiloon , (Nouvelle fenêtre),, et elle parle du programme Alphafold, qui a été découvert grâce à l'intelligence artificielle. Les inventeurs d'Alphafold , (Nouvelle fenêtre),, ont récemment reçu le prix Nobel de chimie.
Franceinfo : A-t-on déjà percé le secret de la fécondation ?
Mathilde Fontez – Oui, le mystère de la vie : comment un spermatozoïde et un ovule se connectent, fusionnent et forment un embryon : détails intimes de la rencontre (Nouvelle fenêtre). Nous ne connaissions pas ces détails auparavant. Nous ne connaissions pas toute l'histoire.
Les chercheurs avaient trouvé deux protéines dans le spermatozoïde qui semblaient être impliquées. On sait désormais que trois protéines s'assemblent lorsqu'elles entrent en contact avec un ovule. Ces protéines forment un lien entre deux gamètes qui leur permet de fusionner.
Le poisson zèbre est un excellent animal à utiliser pour les tests car c'est un vertébré génétiquement très similaire à l'homme et il libère ses gamètes dans l'eau en grandes quantités. Cela facilite le processus de test. C'est le problème de la recherche sur la reproduction jusqu'à présent. On ne peut pas obtenir du sperme et des ovules à tout moment.
L'intelligence artificielle utilisée ici a apporté une contribution majeure : Alphafold, un logiciel qui prédit toutes les combinaisons possibles de configurations de protéines de gamètes, a trouvé la pièce finale : Tmem81. Le lien entre le spermatozoïde (spermatozoïde) et l'ovule est la protéine Tmem81.
Les chercheurs ont d’abord testé le Tmem81 sur des gamètes de poissons. Les résultats ont ensuite été vérifiés sur des souris, puis sur des humains. Les chercheurs ont retiré le Tmem81 des souris par manipulation génétique et ont constaté qu’elles étaient devenues stériles. Lorsqu’ils ont relancé la production, les souris sont redevenues fertiles.
Est-ce un indice sur la façon de lutter contre l’infertilité ou non ?
Cette découverte ouvre de nombreuses possibilités : des anomalies trouvées dans des protéines pourraient être à l’origine de l’infertilité. Cette étude montre que l’intelligence artificielle va booster la recherche sur la fertilité. On peut tester la reproduction par ordinateur sans avoir besoin d’ovules ou de spermatozoïdes.
Ce qui fascine le plus les chercheurs, c’est qu’ils ont résolu le problème fondamental de la fécondation. Ils ont également découvert que ce mécanisme fonctionne de la même manière pour toutes les espèces, y compris les souris, les poissons et les humains.
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